«Signale la violence», une campagne pour lutter contre le sexisme et l'intimidation en rue
Signaler la violence verbale, le sexisme et l’intimidation dans l’espace public: c’est le message de la nouvelle campagne lancée mercredi par la secrétaire d’Etat bruxelloise en charge de l’Egalité des chances, Bianca Debaets. Elle a pour objectif d’inciter les témoins de ce type de violences à rassurer la victime et encourager cette dernière à porter plainte auprès de la police.
«L’intimidation en rue est minimalisée, excusée et banalisée. Beaucoup ne portent pas plainte, mais ce n’est pas un banal fait divers», estime Liesbeth Kennes, de l’association « Wij Spreken voor onszelf ».
Une femme belge sur trois a ainsi été victime de violence physique et/ou sexuelle tandis que 60% ont été confrontées à des intimidations sexuelles, selon une étude de l’Union européenne. Si l’on parle des femmes en premier lieu, les transgenres et les homosexuels sont également touchés. Neuf personnes de la communauté holebi sur dix ont en effet déjà souffert de violences psychologique ou physique, selon une étude de l’UGent.
«Chacun a le droit de vivre et exprimer son identité. Cela me choque que certaines personnes, pour fuir cette violence, adaptent leur comportement, par exemple en portant des jupes plus longues, en s’attachant les cheveux ou, pour les couples gays, en évitant de se tenir la main. Ce n’est pas à la victime de changer mais bien à l’auteur», dénonce Bianca Debaets.
La campagne «Signale la violence», qui se déroule jusque début décembre, se décline en 20 affiches apposées sur des bus de la STIB ainsi que 20.000 brochures distribuées dans des centres culturels, associations et bibliothèques. De plus, des personnes déguisées en lettres formant des insultes, telles que «pute» ou «pédé», seront littéralement déployées en rue le vendredi soir près des Halles Saint-Géry ou le samedi après-midi rue Neuve. Les Bruxellois seront interpellés et conscientisés par rapport à l’impact du harcèlement sexuel. Les hommes sont également appelés à montrer le bon exemple mais aussi à réagir directement face à des comportements déplacés.
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