La créatrice du hand spinner ne touche pas un centime sur son invention

Catherine Hettinger, une grand-mère de 62 ans d'Orlando en Floride, est la créatrice du désormais célèbre "hand spinner", le dernier jouet qui cartonne dans les cours de récré du monde entier. Elle ne touche cependant aucun revenu de son invention. Pire, cette sexagénaire vit des fins de mois plutôt difficiles, a-t-elle témoigné au Guardian.

Détentrice du brevet pendant huit ans, Catherine Hettinger ne put renouveler les droits sur son invention, faute d'argent. "Je n'avais pas l'argent, c'est aussi simple que ça", explique-t-elle. Les origines du jouet remontent à un "horrible été" au début des années 90. La mère de Sara, âgée aujourd'hui de 30 ans, souffre alors de myasthénie, une maladie auto-immune qui provoque des faiblesses musculaires. "Je ne pouvais pas ramasser ses jouets ou jouer avec elle alors j'ai commencé à mettre des choses ensemble avec du papier journal, et les coller avec du scotch avec d'autres trucs. Ce n'était même pas un prototype. Elle a commencé à y jouer d'une façon différente, alors j'ai tout réassemblé", raconte Catherine Hettinger. 

Après plusieurs remaniements, une version basique et non mécanique du spinner est née. "Nous l'avons co-inventé en quelque sorte, elle pouvait le tourner, et je pouvais le tourner, et c'est pour ça que ça a été conçu." Améliorant petit à petit l'objet, elle en vend environ un millier d'unités et dépose, avec sa fille, un brevet à Washington en 1997. Le projet semble sur le rail et le succès enfin se profiler. C'est alors, qu'au grand dam de l'inventrice, la célèbre marque de jouets Hasbro, un temps intéressée, abandonne finalement l'idée de produire l'objet à grande échelle. En 2005, le projet tombe aux oubliettes: Catherine Hettinger ne renouvelle pas ses droits, n'ayant pas les 400 dollars nécessaires. 

"J'ai vu d'autres inventeurs hypothéquer leurs maisons"
"On me demande souvent: 'ça ne te rend pas folle?' En fait, je suis juste contente que les gens apprécient et comprennent quelque chose que j'ai inventé", confie-t-elle, se disant encouragée par le succès de son invention. La sexagénaire aurait pourtant le droit d'être amère. Celle qui vit des fins de mois compliquées doit en effet déménager pour une habitation plus petite, se demandant si sa ligne de téléphone doit être réinstallée et comment elle va s'acheter enfin une voiture "qui fonctionne vraiment". 

Persévérante, elle envisage aujourd'hui de faire fabriquer sa propre version du hand spinner grâce un appel aux fonds sur internet. "Seuls 3% des inventions font de l'argent. J'ai vu d'autres inventeurs hypothéquer leurs maisons et perdre beaucoup. Vous prenez des colocataires, vous recevez de l'aide d'amis et de famille. C'est difficile d'être inventeur", reconnaît-elle enfin.


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