Romelu Lukaku parle de son enfance difficile: «J’ai fait une promesse à mère, j’allais devenir footballeur et nous n’aurions plus à nous inquiéter»

L’attaquant des Diables rouges a signé une tribune dans laquelle il est revenu sur la promesse faite à sa mère alors qu’il n’avait que six ans.
Pour The Player’s Tribune, Romelu Lukaku, a évoqué son enfance difficile et ses premiers pas en tant que footballeur profesionnel. « Je me souviens parfaitement du moment où je savais que nous étions vraiment fauchés. J’avais six ans et je rentrais manger à la maison sur le temps de midi. Ma mère nous servait tous les jours la même chose : du pain et du lait. Un jour, j’ai vu ma mère près du réfrigérateur avec la brique de lait, comme d’habitude. Mais cette fois, elle mélangeait le lait avec quelque chose. Elle m’a apporté mon repas en souriant, comme si tout était normal Mais j’ai réalisé tout de suite ce qu’il se passait. Elle mélangeait le lait avec de l’eau. Nous n’avions pas assez d’argent pour faire durer la brique de lait toute la semaine. Nous étions fauchés. Pas seulement pauvres, mais fauchés. Je n’ai pas dit un mot. Mais je jure devant Dieu, je me suis fait une promesse ce jour-là. J’ai eu une sorte de déclic. Je savais exactement ce que je devais faire et ce que j’allais faire. Je ne pouvais pas voir ma mère vivre comme ça. Je ne pouvais pas avoir ça. »
A six ans, Lukaku a alors dit à sa mère : « Maman, ça va changer, tu verras. Je vais jouer au football à Anderlecht. Ça va bientôt arriver, et tu n’auras plus à t’inquiéter. » Il se fixe alors un objectif, devenir footballeur professionnel dès l’âge de 16 ans.

Tout au long de son parcours dans les catégories d’âges, Lukaku est habité de la même détermination. « Je voulais être le meilleur footballeur de l’histoire de la Belgique. C’était mon but. Pas bon. Pas génial. Le meilleur. J’ai joué avec tant de colère, à cause de beaucoup de choses. À cause des rats qui couraient dans notre appartement. Parce que je ne pouvais pas regarder la Ligue des Champions. A cause de la façon dont les autres parents me regardaient. J’étais en mission. »
Un jour, il appelle son grand-père maternel pour lui parler des ses exploits réalisés sur le terrain. « Il était mon lien avec le Congo, d’où sont originaires ma mère et mon père. J’étais au téléphone avec lui et j’ai dit : ‘Je vais très bien. J’ai marqué 76 buts, et nous avons gagné le championnat. Les grosses équipes me remarquent.’ D’habitude, il voulait toujours m’entendre parler de football. Mais cette fois c’était étrange. Il a dit : ‘ Oui, Romelu, c’est génial. Mais peux-tu me rendre un service ? Peux-tu prendre soin de ma fille, s’il-te-plaît ? Promets-moi. Occupe-toi de ma fille. Occupe-toi juste d’elle, Ok ?’ »
« Je lui ai promis que je le ferais. Cinq jours plus tard, il est décédé. J’ai compris ce qu’il voulait vraiment dire. »

« J’étais au paradis »

Le 24 mai 2009, Anderlecht dispute sur la pelouse du Standard le test-match retour, qui doit désigner le champion de Belgique. « C’était le jour le plus fou de ma vie À la 63e minute, l’entraîneur m’a fait monter au jeu. J’étais sur le terrain à 16 ans et 11 jours. Nous avons perdu ce jour-là, mais j’étais au paradis. J’ai tenu ma promesse envers ma mère et envers mon grand-père. C’est à ce moment-là où j’ai su que nous allions nous en sortir. »
‘Big Rom’ a ensuite gravi les échelons du foot international à une vitesse fulgurante, devenant l’un des meilleurs attaquants de la planète à seulement 25 ans. « J’aurais vraiment aimé que mon grand-père soit là pour assister à ça. J’aurais aimé qu’il soit là aujourd’hui là pour voir la vie que nous avons maintenant. J’aurais aimé avoir un autre coup de téléphone avec lui, et je pourrais lui dire : ‘Tu vois ? Je te l’avais dit. Ta fille va bien. Plus de rats dans l’appartement. Plus de nuits passées sur le sol. Plus de stress. Nous vivons bien maintenant.’ »

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