Les militaires s’entraînent de moins en moins, chiffres à l'appui !

En cause : l’opération de surveillance en rue mais aussi les coupes budgétaires.

"De moins en moins d’exercices militaires sont organisés." C’est ce que répètent, depuis plusieurs mois, des généraux de l’armée belge. Ces propos sont appuyés par les derniers chiffres livrés par Steven Vandeput (N-VA), ministre de la Défense. En répondant à une question parlementaire de Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen), ce dernier confirme en effet la baisse du cycle d’entraînement des soldats belges. Et précise par ailleurs que ce sont surtout les grands exercices (c’est-à-dire ceux qui reprennent plusieurs unités en même temps, comme l’infanterie, l’artillerie, la logistique, le génie, etc.) qui sont de moins en moins organisés.

Le ministre traduit cette évolution en nombre d’hommes-jours, une unité de mesure militaire, qui correspond au travail d’une personne réalisant une journée en service intensif (c’est-à-dire une prestation ininterrompue d’au moins 12 h). En quatre ans, la chute est drastique : 374 351 en 2013, 372 937 en 2014, 348 355 en 2015 et… 270 518 en 2016. "Si toutes les composantes représentaient ensemble un effectif total de 10 000 hommes, leur personnel aurait eu près de 37,4 jours d’entraînement en service intensif en 2013 contre environ 27 en 2016", décrypte le service de presse de la Défense.

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